Mon histoire
Je ne l’ai pas compris si facilement… J’ai eu un long cheminement, beaucoup de questionnement, de flou, de non-compréhension.
On m’a souvent dit que j’étais sensible, susceptible, à fleur de peau, une angoissée de la vie, souvent trop à l’écoute de mes ressentis corporelles et j’en passe. Mais ça me vexait… Même ça m’énervait. Parce que dans notre société, être hypersensible ou même sensible, c’est ne pas être capable « d’affronter » la vie, autrement dit : Faible aux yeux des autres.
Pour ma part, mon hypersensibilité s’est transformée en cauchemar suite à un choc émotionnel. Pour certains, ça peut paraître rien, pour d’autres, c’est l’ouragan.
Mon enfance
Étant petite, j’étais une enfant plutôt facile, mais ayant des réactions émotionnelles, parfois intenses. On me qualifiait de « rayon de soleil ». En apparence, j’étais une enfant ayant une sensibilité comme n’importe qui.
J’ai eu une enfance heureuse, épanouie, remplie d’amour.
Mais un choc émotionnel à mes 10 ans à tout détruit, a lapidé tout mon petit monde que j’étais en train de construire. Mon hypersensibilité émotionnelle a pris une ampleur insensée.
Mon adolescence
Un déménagement dans une nouvelle région, je laissais mes copines, mes repères, mon monde…, à 10 ans, ça a été un chamboulement immense pour mes émotions. Elles débordaient et ont commencé à se transformer en crises d’angoisse intenses, une sensibilité extrême, des maux / douleurs / ressentis intenses qui m’empêchaient d’aller à l’école.
Ma scolarité a été un défi permanent pour moi.. Le système scolaire ne me convenait pas, j’étais incomprise, trop angoissée. Mes émotions se transformaient tout le temps en maux physiques.
Oui, c’était un ouragan d’émotions internes, des signaux d’alerte à tout bout de champ. J’avais l’impression de ne pas être normale, pas comme les autres, mais je ne voulais pas en rajouter davantage à mes parents.
Je faisais une phobie scolaire, voir une phobie sociale, je devenais agoraphobe, hypocondriaque, mon système digestif était ralenti, j’avais régulièrement des douleurs au ventre, ce qui est tout à fait normal quand on traîne de la peur sur du long terme. J’avais une trame de fond, une anxiété quotidienne.
Mon début d'introspection
À mes 18 ans, j’ai commencé à méditer et c’est là que le monde de la thérapie c’est ouvert à moi.
Je découvre la Réflexologie plantaire à ce moment et fais ma formation sur Bordeaux. Je commence à comprendre certains de mes maux, je comprends que mes émotions sont venues m’interpeller à l’aide de symptômes physiques.
C’est le début de mon développement personnel, de mon ouverture vers mon monde intérieur, de la compréhension de qui je suis. Évidemment à ce moment, je n’en suis qu’au début, je n’ai pas conscience de tout.
Puis mes 20 ans, un voyage, magnifique, enrichissant, déroutant et surtout compliqué. Un an et demi d’introspection en Thaïlande, un pays propice à la méditation, aux paysages apaisants et enrichissants. Il a fallu que j’affronte toutes mes peurs. Ma sensibilité était au max, c’était affreux, je ressentais tout, trop, mes symptômes étaient décuplés. Mon angoisse se transformait en panique. Mes émotions s’exprimaient encore en maux…
Mon hypersensibilité frappait de plus en plus fort pour me faire comprendre que je devais la prendre en considération et guérir mes émotions.
Mon retour en France
Je rentre en France et je rentre seule, je prends mon indépendance. Cette indépendance tant rêvée, celle qui m’a appris tant sur moi, qui m’a permis de me trouver.
Je décroche un travail « qui d’apparence, ne me correspond pas, mais qui m’a appris énormément sur moi. »
Et enfin, on m’annonce que j’ai le SOPK (syndrôme des ovaires polykystiques). Je ne connais pas tout les symptômes que peut avoir ce syndrôme.
Mais surtout un nouveau choc émotionnel : une rupture amoureuse. Une super-empathie en point. Je l’ai toujours été, mais là elle me bouffait. Ce fut le moment où j’ai voulu avoir des réponses. Comprendre ce qui m’arrivait, pour arriver à mieux me connaître et ainsi à être plus indulgente envers moi-même.
La découverte de mon âme super sensible
J’ai été accompagnée aussi également et grâce à ces accompagnements et au travail sur moi, mes recherches et mes formations, j’ai enfin compris mon âme super sensible, mon super pouvoir. Je comprends également que mon âme super sensible est un des symptômes de mon SOPK.
Je me sens encore aujourd’hui, comme un ovni parmi les autres, j’ai une vie différente, un travail différent, une façon de penser différente, des ressentis différents…
Mais qui est normal après tout ? Des généralités, alors que personne ne s’y retrouve.
C’est ça qui est unique avec l’hypersensibilité, parce que ce n’est pas une maladie, mais une partie de toi, de ton identité, de ton caractère. On ne peut pas la changer, juste réguler pour qu’elle soit plus « vivable ».
Le faux self ne te changera pas, autant la comprendre et la développer pour mieux la vivre !
Mes symptômes
Les sens
L’odorat
Une odeur désagréable peut vite me faire avoir des hauts de coeur et je dois impérativement la fuir tellement elle m’est insupportable.
Et une odeur agréable peut m’obséder. Je la repère vite.
L’ouï
Les bruits m’épuisent et prennent toute mon énergie. Ils peuvent me créer de l’angoisse car ils m’étouffent.
L’interroception
J’ai beaucoup de ressentis et sensations dans mon corps qui peuvent m’alerter et déclencher mes crises d’angoisse.
Les pensées
J’en ai tout le temps, en permanence, constamment, elles fusent, s’entremêlent, se mélangent, m’envahissent, me submergent.
Je rumine, souvent, je mets 1h à 1h30 à m’endormir car mon cerveau à du mal à faire le vide et à se mettre en mode off.
J’ai maintenant des techniques pour m’aider à m’endormir plus rapidement même si cela peu encore m’arriver de temps à autre.
Super Empathie
Je suis une éponge émotionnelle, j’absorbe et vis les émotions des autres. Je transfère ce que l’autre vit sur ma vie.
Grâce à des techniques et des outils, je réussis à mettre à distance ce qui ne m’appartient pas. Je les ressens toujours, mais j’arrive à les percevoir comme une aide et non plus comme un fardeau.
Les émotions
Elles sont toujours ressenties à outrance, elles débordent, se mélangent… Mon cerveau bloque sur une émotion et j’ai du mal à rationaliser, ce qui fait qu’elles sont intenses, je reste bloquée` dedans.
En ayant une meilleure connaissance de celles-ci, je réussis à mieux les reconnaître, mieux les accueillir, pour mieux les comprendre et les guérir.
Les Angoisses
Depuis mes 10 ans, je fais pas mal de crises d’angoisse. J’ai une base d’angoisses constantes et ai du mal à les faire redescendre.
Encore une fois, les techniques de respiration m’aident clairement à les faire redescendre et surtout les comprendre, les diminuer.
Mes autres symptômes
Et également, perfectionniste – fatigue physique, mentale, émotionnelle rapide – variation de l’humeur dans la journée et bien d’autres encore.
Depuis que j’ai reconnu mon âme super-sensible, que j’ai trouvée des outils pour baisser l’intensité de mes émotions. Accepté que parfois j’implose ou j’explose et surtout écouter, et mis en priorité MES BESOINS, MES ENVIES et MES VALEURS, c’est à ce moment que j’en ai fait une force. Je ne la sens plus comme un fardeau même si mes émotions peuvent toujours être un ouragan. J’arrive à les accueillir pour les ressentir plus posément, les comprendre pour les guérir mais surtout écouter mes besoins, mes envies et favoriser mes valeurs.
Comme je vis mes émotions intensément, celles qui sont agréables deviennent des cadeaux immenses.
C’est pourquoi aujourd’hui, j‘en suis venue à vouloir à mon tour accompagner les âmes super-sensibles, les âmes émotives, les angoisé.es, les paniqué.es, les éponges émotionnelles, les écorché.es vif.ves, les à fleur de peau, les super-héros.